Les attitudes nocives

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Dans le livre "Le burn-out parental, l'éviter et s'en sortir", Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam, mettent en avant les attitudes nocives de type "ICE". Celles-ci nuisent à la relation, tant du côté de l'enfant que du côté du parent.

 

La première attitude délétère est l' Inconsistance.

- "Si tu ne ranges pas tes jouets, je vais tous les jeter à la poubelle !"

- "Mange ou tu iras dormir directement !"

- "Donne moi ta poupée. Confisquée !"

 

 L'inconsistance c'est le fait de menacer d'une punition qu'on n'appliquera pas

ou qu'on ne fera pas durer dans le temps.

 

On va ressortir les jouets de la poubelle, on n'enverra pas notre enfant au lit le ventre vide et sans câlin, on rend la poupée dans les 5 minutes face à la moue triste de notre enfant.

Pourquoi ? Parce que nous avons tenu ces propos sous le coup de la colère, nous avons parlé trop vite. La punition envisagée nous semble toutefois irréalisable ou exagérée.

Le hic c'est que l'inconsistance nous fait perdre notre crédibilité devant notre enfant, celui-ci ne nous croira plus et saura que la punition sera minime voir absente, ce qui , à terme, lui confère un sentiment de toute-puissance et entraînera chez nous un sentiment de perte d'efficacité !

 

La seconde attitude nuisible est la Coercition.

Dans ce cas de figure, on parle de punition exagérée, parfois infligée par "vengeance" de la part du parent qui se sent dépassé : gifles, fessées, indifférence totale, humiliations, moqueries, etc. 

 

La coercition c'est le fait de contraindre son enfant à des punitions sévères,

de nature psychologique ou corporelle.

 

Ce type de comportement nuit considérablement à l'estime de soi de notre enfant et dégrade fortement la relation. Nous souhaitons "marquer le coup", l'enfant en retient qu'il est mauvais et déçoit ses parents, il pourra alors se soumettre ou, au contraire, nous provoquer afin de valider la mauvaise image qu'il a de lui.

Il semble difficile de revenir en arrière lorsque la relation est à ce point dégradée, un climat de souffrance est installée entre le parent et l'enfant.

 

La troisième attitude nocive est l'Escalade.

Vous voulez que votre enfant se brosse les dents, et lui ne veut pas. Vous l'envoyez à la salle de bain, il reste devant l'évier sans rien faire. Vous criez et l'obliger à mettre le dentifrice. Votre enfant râle et refuse toujours de se brosser les dents. Vous êtes furax et votre enfant est en pleine crise de nerfs lui aussi. Vous finissez par claquer la porte en hurlant "Fais comme tu veux !". 

 

L'escalade c'est un affrontement entre le parent et l'enfant, chacun cherche à imposer son idée à l'autre. Quelque soit l'issue, dans la relation, on en ressort perdant-perdant.

 

Dans les tentatives d'escalade, les enfants finissent souvent par avoir le dernier mot, sauf si vous empruntez le chemin de la coercition, qui n'est pas une solution acceptable. L'escalade est donc un jeu de pouvoir qui ne rend service à personne et surtout pas à la relation !

Est-ce qu'il vous arrive d'avoir recours à "ICE" ? Si oui, à quelle fréquence ?

 

Il pourrait être intéressant, lorsque vous sentez le conflit qui démarre, de repenser à "ICE" et de décider de n'utiliser aucune de ses trois attitudes, cela pourrait désamorcer certains automatismes !

 

Dans le livre "Le burn-out parental, l'éviter et s'en sortir", les auteurs parlent de ces attitudes nocives en terme de "risques éducatifs" car ces attitudes ont des répercussions négatives et épuisent le parent tout en dégradant les relations, ce qui peut mener au burn-out parental.

 

Si vous rencontrez ces risques éducatifs et souhaitez en parler, n'hésitez pas à me contacter pour une séance découverte, aussi par Skype !

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